La faune et la flore de la Plaine de Versailles
Véritable poumon vert de l’Ile de France, car composé d’un vaste ensemble de plaines et de collines, les paysages qu’offrent les communes de la Plaine de Versailles présentent une grande variété de richesses naturelles et un patrimoine faunistique et floristique des plus remarquables.
LA FAUNE
Ce territoire magnifique encore préservé, reste un endroit refuge pour un plus grand nombre d’espèces naturelles parmi les plus rares et les plus précieuses. En offrant des habitats protégés naturels de qualité à la flore et à la faune sauvage, les paysages de la Plaine de Versailles jouent un rôle important dans la préservation de la biodiversité sur ces territoires très peuplés et de grandes cultures.
Refuge de très nombreuses variétés animales répertoriées parmi lesquelles près de 55 espèces de mammifères…
les nombreuses étendues boisées de la plaine de Versailles fourmillent d’espèces animales familières telles que : chevreuils, cerfs, sangliers, renards, lièvres, lapins. De même, une riche variété d’oiseaux peuple les forêts et les sous-bois en offrant une grande diversité écologique à ce territoire magnifique, véritable joyau naturel du département.
Dispositif Eco-Garde
La Flore
L’ANY à la foret de Beynes.
Nous avons identifié un certain nombre de plantes de pelouses et de sous-bois calcaires et certaines plantes du chemin y menant. Il paraissait intéressant de finir la journée sur l’Aqueduc de l’Avre dont la flore est relativement riche d’espèces peu fréquentes :
Quelques plantes trouvées en sous-bois ou en bord de chemin, face à la maison forestière en sol frais, plus ou moins argileux :
Endymion nutans, Epipactis, Mercuriale perennis, Mycelis muralis, Sambucus nigra, Scrofularia nodosa, Valeriana officinalis (Valériane officinale), Vincetoxicum hirundinaria.
Pelouse calcaire exposée au sud à 200m de la maison forestière en mosaïque :
Achillea millefollia, Agrimonia eupatoria, Ailanthus glandulosa (drageons), Althaea hirsuta (en nombre important), Artemisia vulgaris, Bryona dioïca, Carex flacca, Clematis vitalba, Coronilla varia, Dipsacus silvestris, Galium mollugo, Hélianthemum vulgare, Hieracium pilosella, Hypericum hirsutum, Hypericum perforatum, Lotus corniculatus, Muscari comosum, Origanum vulgare, Pastinaca sativa, Polygala calcarea, Potentilla erecta, Prunella grandiflora, Reseda lutea, Rumex acetosa, Sanguisorba minor, Silena vulgaris, Sonchus asper (laiteron rude), Valerianelle locusta (mâche doucette), Verbascum thapsus (bouillon blanc), Verbascum blattaria, Vincetoxicum hirundinaria.
Clematis vitalba
Clematis vitalba
Le Pissenlit
Pissenlit (ou dent-de-lion) est un nom vernaculaire ambigu en français. On appelle « pissenlit » diverses plantes à tige généralement creuse et dont l’inflorescence est un capitule plat et jaune. Ce capitule est généralement à fleurons ligulés. C’est la couleur jaune du capitule et sa forme plate qui déterminent généralement l’emploi du nom « pissenlit » pour désigner telle ou telle espèce.
Les pissenlits « véritables » sont des espèces du genre Taraxacum. Des espèces d’autres genres de la famille des Asteraceae peuvent prendre néanmoins ce nom vernaculaire. Les espèces du genre Taraxacum sont des plantes dicotylédones anémocores. C’est le genre des pissenlits véritables, même s’il existe dans ce cas des « pissenlits blancs » (comme Taraxacum albidum).
Les akènes à aigrettes que produisent souvent les espèces de ce genre sont très connus. Il est traditionnel de souffler dessus pour les voir s’envoler.
Ce sont des plantes vivaces, de plein soleil ou mi-ombre, à racine charnue pénétrant profondément dans le sol (plus de 50 cm), ce qui leur permet de résister au gel intense des régions froides (Russie, Canada). Dans ces régions, la partie aérienne meurt à la fin de l’automne, mais repousse dès la fonte des neiges, et la floraison survient une vingtaine de jours après la repousse ; une autre floraison de moindre importance se produit parfois en fin d’été.
Fleur de pissenlit
Akènes à aigrettes
LES MARES
Inventaire des mares de la plaine de Versailles
Les mares sont des milieux de vie indispensables à de nombreuses espèces faunistiques et floristiques (ordinaires ou remarquables). Considérées comme de véritable zones refuges pour certaines espèces rares et menacées, elles participent à la richesse patrimoniale du département des Yvelines. Elles ont également un rôle dans l’épuration et la régulation des eaux de surface (zones tampon).
Nous constatons une réelle perte des usages traditionnels, liée en grande partie à l’abandon des mares. Les prospections réalisées soulignent une forte dégradation de ces milieux (embroussaillement, eutrophisation) et une disparition accrue (fermeture, comblement, atterrissement) depuis quelques années.
La fragmentation des paysages par l’arrivée de plus en plus marquée de l’urbanisation, est également un moteur de cette dégradation. Ces milieux indispensables au maintien de la biodiversité du territoire, sont en effet dans des états de conservation médiocre, voire mauvais, et il est par conséquent urgent d’enrayer leur disparition.
Aujourd’hui, l’objectif de l’APPVPA est de poursuivre les prospections afin d’établir un état des lieux le plus complet possible. Par conséquent, cela permettra de définir les secteurs à enjeux et la mise en place d’une gestion adaptée. On pourra ainsi, conserver et restaurer des réseaux de mares fonctionnelles, participant au maintien ou à la création d’une continuité écologique. En effet, la prise en compte des mares dans les politiques actuelles et leur intégration au Schéma régional de cohérence écologique (SRCE),contribuera à l’élaboration de la Trame verte et bleue sur l’ensemble du territoire.
Localisation des mares de la plaine de Versailles
Mare de prairie
Mare de forêt
L’absence de mesures adaptées de protection et de conservation, entraînera la perte progressive de ces milieux inestimables et la disparition de la biodiversité associée.
La région Ile-de- France perdra ainsi un maillon essentiel au maintien des écosystèmes et un patrimoine historique propre à son territoire. Il est donc urgent de protéger, renforcer et maintenir ces habitats par le biais d’actions nationales, régionales voire locales et par l’implication de tous les partenaires publics ou privés concernés par la préservation des milieux naturels. Les préconisations et actions de gestion proposées devront être mis en place afin de restaurer ces milieux fragilisés par les actions de l’Homme.